L’impact de l’environnement professionnel est encore difficile à mesurer, mais il est certain qu’une exposition répétée à certaines substances dans le cadre professionnel ne peut que favoriser la survenue de certains cancers.
Une découverte longue mais possible
Il faut parfois bien longtemps pour établir la dangerosité d’une substance et pour la classer parmi les cancérigènes. Mais grâce au cadre professionnel et à la connaissance des durées d’exposition, de leur nombre et de leur durée, il est possible de déceler des liens entre une recrudescence de cancers dans une profession donnée, sur une période donnée, puis d’alerter sur les risques que fait courir la substance incriminée. Ce travail est cependant très long et il demande qu’un lien puisse être établi clairement entre les cancers et une substance particulière parmi les nombreuses auxquelles sont souvent exposés les travailleurs d’une profession donnée. Aujourd’hui encore, les cancers découverts sont la conséquence d’exposition très ancienne, remontant parfois à des dizaines d’années.
Des cancers aujourd’hui clairement connus
Certains cancers sont désormais clairement reconnus comme découlant d’exposition à des substances particulières dans le cadre professionnel, durant une période particulière. La plupart de ces substances ont été interdites, mais d’autres sont toujours utilisées. Il en va ainsi des pesticides, des goudrons, du nickel, du chrome, de la poussière de bois, etc. Il est désormais reconnu qu’une exposition régulière à ces substances augmente nettement les risques de cancer. C’est pourquoi il est obligatoire de les éliminer ou de les remplacer lorsqu’il est possible de le faire. Mais si aucun substitut efficace n’a encore été trouvé, il est imposé à l’employeur de prendre toutes les mesures pour réduire l’exposition : systèmes d’aération, de ventilation, protections personnelles, etc.
L’environnement professionnel peut donc avoir un rôle certain sur l’apparition de cancers. Cela est dû à la répétition des expositions aux substances cancérigènes sur une longue durée. L’organisme subit alors des agressions répétées et les risques augmentent proportionnellement. Il n’est, malheureusement, pas encore possible d’agir avant qu’une substance ne soit reconnue comme dangereuse.
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